En Chine, la baisse des marchés semble inéluctable (CSI 300 -7.5% vs -13% en 2023), Evergrande est placé en liquidation, alors que le Nikkei au Japon continue de grimper (+7.5% après +30% en 2023). Le Nasdaq et le S&P500 établissent de nouveaux records historiques alors même que Tesla se replie de 25% déjà cette année. Meta ? Record de la plus grosse augmentation absolue de valorisation boursière sur une journée, tandis que New York Community Bancorp fait ressurgir le spectre du défaut des banques régionales américaines et chute de près de 50% en bourse. Le CAC40, lui, finit janvier en hausse de 1.5% après avoir essuyé une baisse de 3%, aidé notamment par le rebond de certains acteurs du secteur du luxe comme LVMH : +20% après ses résultats annuels, ayant auparavant affiché une baisse annuelle de 12%.
Des records en termes d’émissions obligataires également : record mensuel d’émission obligataire en euros, record mensuel d’émission obligataire d’entreprises notées IG aux Etats-Unis. Les obligations longues ont été particulièrement plébiscitées.
Décorrélations, risques idiosyncratiques, augmentation de la volatilité à la hausse comme à la baisse, incertitudes monétaires et géopolitiques pour l’année à venir. Le terreau est idéal pour les produits structurés.
Se positionner sur un rebond des marchés chinois est une entreprise tentante mais périlleuse : des grands noms de la gestion affichent des pertes terminales. Les produits structurés vont permettre de se positionner à moindre risque pour un rebond, ou dans l’optique de collecter des coupons attractifs.
Se positionner sur une forte baisse des taux parait également audacieux. Le scénario n’est pas évident à discerner. Les prévisions de marché de baisses de taux pour 2024 ont déjà été revues à la baisse depuis le début d’année mais restent certainement encore trop agressives. Peut-on prévoir à la fois (1) un dynamisme économique justifiant les valorisations des marchés action, (2) une inflation se stabilisant autour de 3% et soutenue à ces niveaux par les pressions sur l’alimentaire et les chaines d’approvisionnement notamment, (3) des baisses de taux pour compenser une politique monétaire restrictive qui freinerait l’économie et qui infléchirait trop l’inflation ? Face à cette équation difficilement soluble, nous favorisons toujours plus les actifs de rendements à courte duration, avec recours à l’effet de levier. Les obligations longues, bien que très demandées en janvier, ont continué de corriger à la baisse. Les rendements offerts restent encore plutôt en ligne avec un atterrissage contrôlé et rapide de l’inflation, sans véritable marge d’erreur.
L’environnement reste idéal pour les produits structurés. Les offres en capital garanti ou protégé sont attractives dans le contexte de marché actuel (près de 50% des émissions de produits structurés en 2023 étaient d’ailleurs à capital garanti). L’appréciation des points d’entrée est essentielle actuellement. Beaucoup de titres ou indices peuvent former la base d’un fort rendement dans un produit structuré, mais les conditions de protection du capital et de réalisation de ce rendement peuvent se retrouver très spéculative.
La volatilité à la hausse impacte peu les marchés optionnels qui continuent d’être bon marché. Une opportunité pour aller chercher une exposition conditionnelle à la hausse et à capital garanti sur les compartiments de marché qui pourraient décoller.
Après 3 mois de grosse performance, et dans un contexte assez fou, l’optionnalité peut aussi être considérée pour construire des produits à capital garanti mais bénéficiant d’une baisse des marchés. C’est une façon d’offrir une couverture pour 2024 face aux investissements en cours ayant bénéficié de la hausse des derniers mois.